African
Journals Online
Africa Development
Abstracts (Vol. XXIV,
Nos 1 & 2)
Class and
Ethnicity in the Struggles for Power The Failure
of Democratisation in the Congo-Brazzaville
Anne Sundberg
Résumé
En Afrique, les grandes questions à l'ordres due jour
sont celles des droits et des libertés, de la guerre, de
la violence et de l'insécurité au sein de la société.
A partir de mes recherches au Congo. j'aimerais dire que
la société est de plus en plus fragmentée et
désorganisée. Dans le document, j'ai essayé de montrer
que l'ethnicité est utilisée tant par les hommes
politiqùes que par les gens pour rivaliser et se
disputer le pouvoir;les jeunes sont devenus plus
individualistes, se sentant abandonnés et trahis par
leurs dirigeants politiques, ainsi il se sont organisés
en milices pour s'impliquer dans la lutte pour la
distribution des resources. En outre, ces milices et la
profilération du banditisme apparaissent comme étant un
défi à l'endroit de ceux qui gouvernent. Dans une telle
situation de frustration sans perspectives heureuses, les
populations se retrouvent dans une insécurité totale.
L'imaginaire. avec ses propres modes d'interprétation ou
de mobilisation culturelee/ethnique, semble être le seul
moyen de lecture de la réalité. La lecture de la
réalité selon l'ordre symbolique s'appuie sur le
pouvoir des hommes politiques et leur capacité de se
servir de la dynamique de l'imaginaire à leurs fins
propres.
Citizenship, Alienation and
Conflict in Nigeria
Willian O. O. Idowu
Résumé
Le présent article se propose d'examiner le lien
complexe entre les problèmes de citoyenneté,
d'aliénation et de conflit au Nigeria. Il commence par
une analyse due concept de conflit et de certains termes
connexes de violence et de crise. A partir de cette
analyse, le document procède à l'identification et à
l'examen critique de certains points de vue advancés par
les chercheurs sur les causes profondes des conflits au
Nigeria, comme l'existence d'enjeux politiques et de
conflits de classes, le problème de l'Etat et due
paradigme résistant de l'ethnicité. L'article affirme
que les hypothèses et présuppositions centrales de ces
points de vue ne sufficent pas à expliquer le problème
des conflits au Nigeria. L'article conclut que le
problème de conflits au Nigeria est intimement lié à
l'absence de citoyenneté authentique et véritable dans
les interactions et atitudes politiques. Il décrit la
vie politique au Nigeria qu'il assimile à l'état
conjoncturel de la nature où il n'existe aucune idàe de
citoyenneté véritable. Etant donné la manière
particulière dont est contruit le modèle de
citoyenneté nigerianne, c'est-à-dire, un modèle
d'exclusion et non d'inclusion, il décrit l'existence
d'une relation inter groupes dans laquelle la
citoyenneté se définit au niveau sous-étatique. Les
enjeux politiques, dans ces conditions, deviennent des
enjeux d'antagonisme et de querre, car ils participent de
l'aliénation et de l'exclusion de certains groupes du
pouvoir et de ses fruits, et de la domination par des
groupes ethniques qui ont réussi à reléguer d'autres
groupes à un status marginal.
L'hégémonie ethnique
cyclique au nord Cameroun
Antoine Socpa
ABSTRACT
In North Cameroon, the oppositions between the main
ethnic groups seem to follow different trajectories. For
instance, the conflicts pitting the Arab Choa and Kotoko
stem mainly from the 'autochtonous'/'allochtonous'
divide, while those between Fulani and 'Kirdi' are based
on a religious cleavage. Islam versus Paganism and
Christianity. Beyond such primary semblances, the ethnic
disparities in the access to or control over resources
seem to be the common denominator to all conflict
episodes, whether historic or recent, whether
psychologically experienced or manifested in the form of
violent confrontations. With data from the literature and
from some rough observations of the political
developments in North Cameroon, an attempt is made to
analyse the economic, political and religious bases of
ethnic conflicts in North Cameroon, as well as to show
how, according to the different trajectories, the Arab
Choa and Kotoko divide, the Fulani and Kirdi one, are
constructed and used by socio-political and religious
actors, resulting in a quasi-cyclical shift of power from
one ethnic group to another.
Economic Reform, Political
Liberalization and Economic Ethnic Conflict in
Kenya
Oanda Ogachi
Résumé
Le spectre de l'ethnicité et de conflits ethniques
inquiète, une fois de plus, le milieu académique des
sciences sociales. Les théories autrefois avancées pour
expliquer l'ethnicité et ses manifestations en Afrique,
souvent fondées sur les analyses primordiales et
modernistes, n'ont pas réussi à fournir des
explications satisfaisantes sur les causes et la nature
des conflits ethniques dans le cadres d'un vaste
consensus intellectuel. Cependant, on semble convenir que
l'Afrique connaît actuellement une nouvelle vague de
manifestations ethniques et de conflits de même nature,
au moment où la plupart des pays du continent se sont
lancés dans des programmes de libéralisation politique
et de réforme économique. Il est probable que les
causes des conflits actuels se trouvent moins dans
l'histoire que dans l'enchevêtrement complexe de la
marginalisation sociale, de l'économie et de la
politique. Une telle situation nécessite un
renouvellement de la pensée théorique en vue
d'élucider la manière dont les mutations
socio-économiques ont précipité la création de foyers
et de situations de conflit. Le présent article analyse
le cas de conflits ethniques au Kenya en période de
réforme économique et de libéralisation politique. Il
montre la manière dont les forces de l'ethnicité, la
politique et les classes, sont en train d'être
manipulées pour provoquer des conflits ethniques. Il
s'agit d'une contribution à une nouvelle orientation
théorique sur les conflits et à la compréhension de la
dynamique politique des sociétés qui sont traversées
par des mutations structurelles.
The Political Economy of
Ethnic Conflicts and Governance in Southern
Kaduna, Nigeria: [De]Constructing a Contested Terrain
Toure Kazah-Toure
Résumé
Les conflits ethniques dans le Nigeria due 20e siècle
peuvent être considérés comme une lutte, à la fois
violente et subtile de reconfiguration due paysage
politique due pays. Une lacune constatée dans la plupart
des analyses existantes, l'absence d'une compréhension
des conflits ethnique en tant que produits de
phénomènes et contradictions sociaux plus complexes, et
donc, en tant que manifestations de crises plus
profondes. Il demeure le facteur d'inclusion et
d'exclusion: ceux qui se croient appartenir à des
groupes ethniques dominés, se mobilisent pour faire face
à ceux-là qu'ils croient les dominer. Au coeur du
débat et des enjeux politiques, c'est la questions de la
réorganisation des relations inter-éthniques et du
partage due pouvoir. Lié à celle, la réalité selon
laquelle la gouvernance, de par sa nature et ses
fonctions, a été un facteur majeur dans la génération
de conflits ethniques autour de l'équité sociale, des
droits de citoyenneté, la paix, la démocratie, et la
survie de l'Etat nigérian. Le présent article, se
contre sur une petite localité certes, mais son but est
d'éclairer la grande scène nationale - et peut-être
même au-delà. A mois qu'il y ait un élargissement
démocratique du pouvoir, une garantie des droits
ethniques et collectifs, une société civile et une
gouvernance démocratiques, ainsi qu'une répartition
équitable des ressources les conflits éthniques ne
sauraient être réduits au minimum.
Social Rationality and Class
Analysis of National Conflict in Nigeria: A
Historiographical Critique
Ehimika A. Ifidon
Résumé
Depuis son ascension à l'indépendance en 1960, voire
avant, le Nigeria a connu plusieurs épisodes de conflits
nationaux. L'analyse des classes sociales sur la base
d'une critique du modèle de conflit ethnique
prédominant, s'attache à démontrer que le Nigeria est
capitaliste, et que le conflit national, est donc un
conflit de classes. Le présent essai constientque une
critique de modèle de conflit classes appliqué au
contexte Nigérian. L'essai soutient que l'analyse de
classes, non-structurelle, a été une appropriation due
modèle de pluralisme culturel. En définitive, la
question n'est pas une question théorique de savoir si
tous les conflits dans une société capitaliste sont des
conflits de classes ou pas, mais une question historique
de savoir si les conflits nationaux au Nigeria ont des
conflits de classes.
Urban Violence in Kenya's
Transition to Pluralist Politics, 1982-1992
Godwin Rapando Murunga
Résumé
Dans plusieurs parties de l'Afrique on note une
escalade de la violence urbaine. Les études théoriques
à ce sujet n'abordent principalement que les
manifestations de violence dans les quartiers pauvres, et
la criminalité urbaine avec ses actes de violence. Il y
a un besoin urgent de focaliser l'attention sur les
causes historiques de la violence urbaine en rapport avec
la gestion des affaires publiques. Ce document examine
les causes et la manifestation de la violence urbaine
dans le cadre de la transition vers une politique
pluraliste au Kenya entre 1982 et 1992. La violence
survient entre deux réalités liées: l'évolution de la
nature de l'État et les dures réalités économiques
nées de la mauvaise gestion économique interne et des
conditions économiques externes liées aux Programme
d'ajustement structurel. Ce processus a entraîné une
répression qui a provoqué un mécontentement au sein
des masses urbaines. Selon toute vraisemblance, la
détérioration de la situation économique des citadins
a jeté de l'huile sur le feu. Au cours de cette
période, les manifestations d'une violence urbaine se
lisaient déjà dans la demande accrue de pluralisme
politique au Kenya.
Democratic Transition and
Political Violence in Nigeria
Ebenezer Obadare
Résumé
Des temps coloniaux à nos jours, l'activité
politique a toujours été accompagnée d'un certain
niveau de violence au Nigeria. Les deux tentatives
d'instauration de la démocratie civile durant la
première et seconde républiques se sont soldées par un
échec en raison de l'anarchie sociale. Une fois de plus,
le pays est en plein à une convulsion sociale, en
témoigne une avalanche d'attentats à la bombe et
d'assassinats dans tout le pays. Le présent article
soutient que la violence politique actuels au Nigeria est
le résultat due processus de transition politique raté.
`et en l'occurrence, l'interruption brutale due processus
de transition qui était supposé introduire la
Troisième République. Par ailleurs, l'article affirme
que la violence, dans sa nature, est totalement
différente de la violence politique que connaissait le
Nigeria avant, constituant ainsi une génération
nouvelle due phénomène. La conclusion qu'il est
possible de tirer provisoirement est que la violence
politique peur avoir un impact négatif sur le dernier
programme de transition due Nigeria, entante donné
surtout le penchant bien connu des militaires à use du
prétexte d'instabilité pour perpétuer leur règne.
Policing for Democracy? The
Case of the Public Order Police Unit in Durban
Monique Marks
Résumé
Cet article analyse les rapports entre le maintien de
l'ordre et la démocratie. L'article soutien que c'est un
domaine de recherche sous exploité dans son contexte
africain et avance quelques unes des raisons possibles
qui expliquent ce fait. Pour l'auteur les tentatives de
démocratisation sont extrêmement difficiles en
l'absence d'une bonne réglementation sociale et part le
fait que les sociétés sont marquées par de fortes
conflits internes. Le maintien de l'ordre par l'État est
fondamentale pour les tentatives de réglementation et la
résolution des conflits. Comme le montre le cas sud
africain, la démocratisation de l'État doit être
accompagnée de la démocratisation de la police d'État.
Toutefois, pendant que beaucoup associent une telle
démocratisation à un maintien de l'ordre moins
<musclé>, ou ce que certains ont appelé maintien
de l'ordre <communautaire>, il serait plus
approprié de s'investir dans des approches plus
profondes des politiques de maintien de la paix. Comme le
montre l'article en se référent au cas sud africain
encore, le recours aux forces paramilitaires peut être
une solution pour asseoir l'autorité de l'État, et en
créant un équilibre entre la sécurité collective et
la liberté individuelle.
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