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Annales Æquatoria

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ANNALES ÆQUATORIA 22(2001)
RESUMES / ABSTRACTS



TSHONGA ONYUMBE, Musique et évolution politique en R.D.Congo, 7 - 20

Resumé
En République Démocratique du Congo on peut distinguer plusieurs catégories de chansons, entre autres: Les chansons des variétés, produites en lingala ou en swahili par des orchestres dans les milieux urbains; les chansons populaires et folkloriques, diffusées dans les langues ethniques ; les chansons religieuses qui trouvent leur origine dans les chorales religieuses et les chansons d'animation politique nées en 1973 avec le Parti - Etat qui puisent dans le populaire et le folklore. Le nationalisme et le panafricanisme ont constitué pour eux une source inépuisable d'inspiration. C'est là que Kallé Jeef et l'African Jazz ont taillé leur place. Vers la fin de cette période, dans les chansons de variétés, le thème du personnage politique national ou étranger va s'effilocher et se focaliser sur un seul individu: Le président de la République. Avec la création du M.P.R. en 1967 (Mouvement Populaire de la Révolution), la chanson a été utilisée à outrance par le Parti - Etat pour mythifier et déifier la personne du Président Fondateur du M.P.R., Joseph Désiré Mobutu. Entrée dans l'animation politique avec l'Abbé Imana Botumbi, la chanson religieuse en sort et reprend ses esprits dans la transition démocratique avec l'Abbé Makamba ma Mazinga et ses célèbres compositions. Une grande innovation: Les musiciens se produisent désormais en groupe et se concentrent sur des sujets patriotiques. De 1965 à 1990, quand le musicien, veut précéder l'événement politique, il glisse infailliblement dans le mensonge et le faux avec des conseils partisans et parfois irréfléchis.
Mots-Clés : Congo, Zaire, Parti-Etat, Mobutu, musique, chant, Imana, Makamba, Kallé, African jazz, politique

Abstract
In the Democratic Republic of Congo we distinguish several categories of songs, among others: Songs of light music, produced in lingala or in Swahili by orchestras in the urban surroundings; popular and folk songs, in ethnic languages; religious songs which find their origin in the religious choirs, and finely the songs of the political animation originated in 1973 with the Mobutist Party that draws in the popular and folklore. Nationalism and panafricanism constituted for them an inexhaustible source of inspiration. It is there that Kallé Jeef and African Jazz engraved their place. And toward the end of this period the theme of the national or foreign political character is going to fray its way in the light music songs and to focus only on one individual: The president of the Republic. With the creation of the M.P.R. in 1967 (Popular Movement of the Revolution), the songs have been used excessively by the Party - State to mythicize and to deify the person of the President Fonder of the M.P.R., Joseph Désiré Mobutu. Entered in the political animation with the ecclesiastic Imana Botumbi, the religious song takes its place in the democratic transition with an other ecclesiastic Makamba my Mazinga and his famous compositions. A big innovation: The musicians appear henceforth in-group and concentrate on patriotic topics. From 1965 to 1990, musicians want to precede the political events on the occasion of the political propaganda and elections. They slip then infallibly into lies and forgery.
Keywords: Congo, Zaire, State-Party, Mobutu, Music, Song, M.P.R., Imana, Makamba, Kallé, African Jazz, Politics


VINCK H., La Guerre de 1940-45 vécue à Coquilhatville, 21 - 101

Résumé
Cette étude est basée sur de nouveaux matériaux des archives MSC à Borgerhout qui permettent de décrire plus en détails l'atmosphère régnant à Coquilhatville principalement au début de la guerre. Une véritable psychose de guerre s'y installait et quelques personnes sont la victime de la chasse aux sorciers, menée par les "bien pensants". Edmond Boelaert en tant qu'objecteur de conscience devait quitter la ville en rélégation à Bokuma. Les Noirs, qui étaient tenus à l'écart de toute information concernant la guerre, on attendait bien qu'ils s'évertuent pour contribuer à "l'effort de guerre" par une nouvelle campagne de caoutchouc. L'art étant plus éloquent et plus insidieux que la parole surveillée, permet au Père Jos Moeyens de glisser sous le nez de l'Administrateur, dans le pamphlet même appelant la population noire au caoutchouc, ses vives protestations Cette étude est loin d'être complète. Plusieurs secteurs n'ont pas été touchés. Il faudra avoir alors accès à d'autres documents, notamment ceux de l'Administration locale, de la Justice et des militaires
Mots-clés : Boelaert, Deuxième Guerre mondiale, Effort de guerre, Caoutchouc rouge, Mbandaka, Congo Belge, Colonisation, Coquilhatville 

Abstract
The essay is based on new materials from the MSC Archives in Borgerhout, Belgium, and attempts to describe in more details the atmosphere in Coquilhatville in the beginning of the war and to reconstruct the incidents that occupied the white population of this city. A real war psychosis took hold of Coquilhatville, some Europeans becoming victims of an utter witch-hunt by the so-called "right-thinking" segment of the white population. The Africans observed all this tension within the white colonizing population with amazement and asked themselves a great number of questions. However, the administration censored all publications meant for them, preventing any mention of the war in Europe. On the other hand, these same Africans, closed off from any knowledge of the war, were expected to contribute to "the effort of war" through a new and devastating rubber campaign. Art being more eloquent and inconspicuous than speech, Father Jos Moeyens managed to insert a number of images protesting against this new rubber campaign in a rubber propaganda pamphlet from the Administration. Several domains are not touched upon. Other documents, like those of the local administration, the judiciary and the military, still have to be studied in order to complete the picture. 
Keywords : Second World War, War chores, Red rubber, Mbandaka, Coquilhatville, Colonisation, Belgian Congo 


LUFUNGULA LEWONO, Le monument des Martyrs de l'Indépendance à Mbandaka, 103 - 124

Résumé 
En 1963 fut érigé à Mbandaka, anciennement Coquilhatville, en DRC, un monument en mémoire des victimes de l'émeute qui y éclatait le 4 juillet 1960. Un autre 4 , notamment le 4 janvier, avait été proclamé au niveau national jour de commémoration des martyrs de l'Indépendance (tombés le 4 janvier 1959 à Léopoldville) et les autorités de Coquilhatville, succédant aux initiateurs de la construction du monument, ont introduit une confusion en apposant au monument la date du 4 janvier 1960, une amalgame historiquement sans signification. L'auteur esquisse sur base de nouveaux témoignages des principaux acteurs responsables, l'histoire et la signification des émeutes de ces journées mouvementées qui éclaboussent la réputation paisible des habitants de cette ville de province.
Mots-clés : Mbandaka, Coquilhatville, Indépendance

Abstract
In 1963, a monument was erected in Mbandaka (then, 'Coquilhatville', RD du Congo) in memory of the victims of the riots which had broken out in that city on July 4, 1960. Independently of this, at some moment during the Mobutu regime January 4 was proclaimed day of 'the commemoration of the martyrs of the independence'; this referred to the Congolese independence demonstrators who had fallen on January 4, 1959 in Leopoldville. Local authorities in Coquilhatville confused the two dates (July 4, 1960 and January 4, 1959) and added the inscription 'January 4, 1960' (in reality, a date without any historical significance) to the monument erected in their town in 1963. On the basis of recently collected testimonies by some of the principle historical actors, the author traces the history and the meaning of the 1960 Mbandaka riots, which somehow blemished the reputation of this otherwise peaceful, provincial town.
Keywords: Mbandaka, Coquilhatville, Indépendance

MOTINGEA MANGULU, Etat de la recherche en linguistique descriptive sur les langues du Congo, dix ans après Kadima Kamuleta, 125 - 136

Résumé
Dans le cadre des séminaires à l'IPN de Kinshasa en février 1999, en la mémoire du Professeur Kadima Kamuleta, a été élaboré un aperçu d'études sur les langues en RDC. Les langues de la RDC appartiennent à deux des quatre grandes familles linguistiques africaines : la famille Nilo-Saharienne et la famille Niger-Congo. En effet, les branches Adamawa-Ubangi et Benue-Congo de la sous-famille Niger-Congo couvrent presque tout le territoire congolais. Au sein du Benue-Congo entre, le grand groupe bantou. Nous devons aussi y ajouter la zone G (swahili.) Et, dans le groupe Ubangi de la branche Adamawa-Ubangi nous prenons en considération le sango, le ngbandi, le mbaka, le banda, le ngbaka, le zande, le nzakara, barambo, pampia, amadi, mondunga, mba. De la famille Nilo-Saharienne on peut mentionner: alur et lugbara, madi, logo, mangbetu, makere, meje et les parlers du groupe lendu.
Mots-clés : Kadima Kamuleta, Nilo-Saharienne, Niger-Congo, Ubangi

Abstract
At the occasion of the seminary in memory of Professor Kadima Kamuleta, at the IPN in Kinshasa February 1999, has been elaborated a survey of the studies on the languages in RDC. The languages of the RDC belong to two of the four big African linguistic families: the Nilo-Sahara family and the Niger-Congo family. Indeed, the Adamawa-Ubangi branches and Benue-Congo of the subfamily Niger-Congo nearly cover the whole Congolese territory. Within the Benue-Congoenters the big Bantu group. We must add there the G zone (Swahili.) In the Ubangi group of the Adamawa-Ubangi branch we take in consideration the sango, the ngbandi, the mbaka, the banda, the ngbaka, the zande, the nzakara, barambo, pampia, amadi, mondunga, mba... One can mention the Nilo-Sahara family: alur and lugbara, madi, logo, mangbetu, makere, meje and the languages of the lendu group. 
Keywords: Kadima Kamuleta, Nilo-Saharienne, Niger-Congo, Ubangi


IKANGA P., Lecture actantielle dans Trop c'est trop de Protais Asseng, 137 - 152

Résumé
Bakony va à la recherche d'un treizième enfant. La naissance de cet enfant lui conférait le titre de "Papa national" Bakony symbolise la recherche de bonheur sur le dos d'un humain. C'est de l'exploitation de la femme par l'homme. Mais la multipare Bissabey, son épouse, n'est pas de son avis. Cette instrumentalisation est alors la pomme de discorde entre le couple et leurs adjuvants respectifs. Du côté de la femme entrent en jeu médecin, féticheur etc. et c'est finalement Bakonyi lui-même qui va en subir les conséquences: de son ventre sortira le 13e enfant. La compréhension de cette histoire exige alors divers dynamiques d'analyse littéraire. L'analyse actantielle nous a semblé le plus favorable (initiée par A. Greimas (1966). Grâce à une telle procédure on parvient à découvrir le non-dit du texte. Ces positions actantielles ont permis d'en savoir plus sur l'inscription de tel ou de tel actant dans telle ou telle cas actantielle. Bissabey s'est inscrite en faux à la demande de son mari. Pour Bissabey, l'idéal c'est de libérer la femme de l'emprise des hommes, lui procurer ses pleins droits, bref la désinstrumentaliser.
Mots-clés : analyse littéraire, analyse actantielle, Protais Asseng

Abstract
Bakony goes in search of a thirteenth child. This child's birth conferred him the "National Dad" title. But the is not the opinion of his multiparous wife Bissabey and it is finally he that is going to feel the case, his belly will take the 13rd child. Bakony symbolizes the research of happiness on a human's back. It is the woman's exploitation by the man. This instrumentalization is then the bone of contention between the couple and their respective adjuvants. Of the woman's side enter in game physician, sorcerer etc. The correct understanding of the story requires various then a dynamic literary analysis. The actantiel analysis seemed most favorable to us (as taught by A. Greimas (1966). Thanks to such a procedure one succeeds in discovering the unsaid of the text. This positions actantiel permitted to know more on the enrollment of such or such actant in such or such actantiel case. Bissabey appeared in forgery to her husband's demand. For Bissabey, the ideal it is to free the woman of the ascendancy of the men, to procure her her full rights, brief the disinstrumentalization. 
Keywords: Protais Assenge, literay analysis, actantiel analysis


OSCAR LOWENGA LA WEMBOLOKE, Quelques chants du rituel abstenciel "ngunda" chez les atetela, 153-161

Résumé
Dans la présente note, nous nous intéressons particulièrement aux interdits qui frappent la première grossesse chez les femmes atetela. Ces interdits poursuivent trois objectifs : protéger la femme contre des malheurs éventuels, mettre l'entourage à l'abri des effets néfastes liés à son état, et préserver l'enfant de toute menace intérieure ou extérieure.
Mots-clés : atetela, ngunda, interdits, chants, femmes, grossesse

Abstract
In the present note us are interested especially to the taboos that hit the first pregnancy at the otetela women. These taboos pursue three objectives: to protect the women against possible misfortunes, to put the setting safe from the ominous effects bound to her state, and to preserve the child of all interior or outside threat.
Keywords: atetela, ngunda, taboos, women, songs, pregnancy

LABAERE H., Guthrie et la Zone C. Traduction et commentaire du point de vue otetela, 163 - 183

Résumé
Le but de cette brève note est de mettre à la disposition de l'étudiant congolais et otetela les textes de M. Guthrie The Classification of the Bantu Languages, IAI et Oxford University Press, London 1948, pages 36-39 concernant sa région et de les illustrer ou corriger par quelques remarques sans prétendre à un commentaire systématique. Nous transposons les lettres de Guthrie en alphabet Africa .Devant les consonnes k/g nous écrivons N au lieu de ½. Nous corrigeons Guthrie dans n.4 : la-ngelu = la-ngelo et lo-loudu = lo-loodu ; au n.5 : laloudu = laloodu ; koke iamvudu = nkuke yamvudu ; au n. 7, Absence = Existence…d'après les exemples. La traduction du texte de Guthrie est rendue en italiques. Dans The classification of the Bantu Languages, 1948, Malcolm Guthrie distingue dans le bantu 16 zones (A à S). Dans la zone C, l'otetela a comme sigle de groupe C71. L'aire tetela, la langue parlée par les Ankutshu-Ánáámóngó (ainsi s'exprimaient les participants au congrès de Lodja en mars 1960) est située à l'extrême sud-est de la zone C, entre le 2° et 5° L S et le 22° et 26° L E. On peut distinguer trois régions : la région médiane dont le parler mónjá/ewango est accepté comme norme tetela; la région droite, entre Lomamé et Lualaba où l'on parle le dialecte kusu ; la région gauche, entre 22° et 23° L E où l'on parle le ohendó/indanga ou nkutshu.

Abstract
The goal of this brief note is to put at the disposal of the Atetela and Congolese students the texts of Malcolm Guthrie, The Classification of the Bantu Languages, IAI and Oxford University Press, London 1948, pages 36-39 concerning their region and to illustrate or to correct them by some remarks without pretending to a systematic comment. We transpose Guthrie's letters in the alphabet Africa and correct Guthrie where he seemed to have been ill-informed: n.4 : la-ngelu = la-ngelo et lo-loudu = lo-loodu ; n.5 : laloudu = laloodu ; koke iamvudu = nkuke yamvudu ; n. 7, Absence = Existence. The translation of the text of Guthrie is returned in italics. In his work, Malcolm Guthrie distinguishes in the bantu 16 zones (A to S). In the C zone, the otetela has the acronym C71. The otetela area, the language spoken by the Ankutshu-Ánáámóngó (so articulated themselves the participants to the convention of Lodja in March 1960) is situated in the extreme of the southeast of the C zone, between the 2° and 5° L. S. and the 22° and 26° L. E. One can distinguish three regions: the median region of which the dialect mónjá/ewangó is accepted like the otetela norm; the right region, between Lomame and Lualaba where one speaks the kusu dialect; the left region, between 22° and 23° L. E. where one speaks the ohendó/indanga or nkutshu. 


BAKAMBA MPUTU ALPHÉE, Esquisse du parler lohango;, 185 - 203

Résumé
Le lohango; est une des nombreuses variantes du Lokonda (C 64). Il est parlé par les Bohango;, trubu dont l'origine remonterait à Mpa;ma;, dans le Territoire de Lokulela en passant par Lokongo l'ôtwâli, dans le secteur du lac Ntômbâ, où l'on retrouve leur élalí ou ancien village, avant qu'ils n'occupent leur emplacement actuel: le groupement Loóndó, dans le secteur des Ekonda, territoire de Bikoro, à l'Equateur. Les Bohangó sont établis dans l'Ouest dudit secteur où ils sont voisins des Ntómba et des Boli. Ils peuplent les villages ci-après: Batô, Binteke, Itónga, Mpángi et Nsóli.
Mots-clés : lohangó, lokonda, Bohangó, Bantu, Mpama, Lukolela, Ntómbá, Loóndó, Ekonda, Bikoro

Abstract
The Lohangó language is one of many variants of Lokonda (Bantu C.64). It is spoken by the Bohangó whose origins are said to go back to Mpama in the territory of Lukolela passing by Lokongo L'ôwâki, in the sector of Lake Ntómbá, where their elálí or former village is located. This was before they occupied their present site: the Loóndó grouping, in the sector of the Ekonda, Territory of Bikoro, in the Equator Province. The Bohangó are established in the west of this Ekonda sector, where they are neighbours to the Ntomba and the Bolia. They live in the following villages: Batô, Binteke, Itónga, Mpángi and Nsóli. The Lohangó language comprises two variants: one which is spoken at Binteke and Itónga and which is close to Lontómbá with which it borders, and another one, which is the object of this study and which is closer to Lokonda. It is used at Batô, Mpángi and Nsóli and known also under the glossonym Lompángi, from the name of the big Mpángi village. However, the mixed use of Lontómbá and Lokonda is observed in the two languages. 
Keywords: lohangó, lokonda, Bohangó, Bantu, Mpama, Lukolela, Ntómbá, Loóndó, Ekonda, Bikoro


JACOBS JOHN ET BARTHÉLÉMY OMEONGA, Classes nominales et radicaux verbaux en isiamba (Tulungu, Kindu), 205 - 220

Résumé
La langue isiamba (isilwamba) est parlée dans le territoire de Kindu au nord de Lokandu, entre le Lualaba et son affluent la Kasuku, par les Basiamba (Basilwamba). Le présent article sur la langue isiamba contient un nombre de substantifs et de verbes avec leur traduction française. Les substantifs ont été groupés selon les classes auxquelles ils appartiennent et les verbes selon le type de radical qu'ils présentent.
Mots-Cles: Isiamba, Kindu, Lokandu, classes nominales, radicaux verbaux.

Abstract
The Isiamba (Isilwamba) language is spoken by the Basiamba (Basilwamba) in the Kindu territory, north of Lokandu, between the Lualaba river and its affluent, the Kasuku. The present article on this Isiamba language offers a list of nouns and verbs, with French translations. The nouns have been organized according to the nominal classes to which they belong, and the verbs according to the type of radical.
Keywords: Isiamba, Kindu, Lokandu, nominal classes, verbal radicals.


HULSTAERT G., Eléments pour la dialectologie móngo. III. Lexique, 221 - 258

Résumé
Le texte qui suit est la troisième partie d'une étude inédite de Gustaaf Hulstaert. Nous en avons publié déjà la première partie dans Annales Aequatoria 20(1999)9-323. Pour l'histoire du manuscrit, la liste et les numéros des dialectes, la carte dialectale nous renvoyons à cette publication aux pages 9 à 35. Ainsi il ne reste qu'à publier du manuscrit original les chapitres VII : Formes Relatives et VIII : Les Particules.

Abstract
The following text is the part 3 of a previously unpublished study by Gustaaf Hulstaert. The first part of this study was published in Annales quatoria 20(1999)9-323. For the history of the manuscript, the list and corresponding numbers of the dialects, and the map of these dialects, please refer to pages 9 through 35 in that 1999 publication. What remains to be published, now, is the chapters 7 (on relative clauses) and 8 (on particles) of the original manuscript.


MOTINGEA MANGULU, Notes sur le parler Sé½gele de Mbélo, 259 - 326

Résumé
Notre présente étude se base encore principalement sur les notes laissées par Hulstaert et conservées au Centre Aequatoria de Bamanya - Mbandaka (Rép. Dém. du Congo). Ces notes purent être obtenues grâce à l'assistance de MM. Mpénjá et Bandua BáNgendia, originaires de Ntando e Mbélo. Il y est pourtant aussi mentionné la collaboration de Mr. Empámpósa d'Ibándá. On trouve par ailleurs dans les phrases quelques renvois au parler du groupement de Mpenge. Il nous a été quant à nous loisible de contrôler en mars 1997 toutes ces données auprès de Mr BaNgóoNkana BobaNgé de Mpolé (village situé à 16 km de Ntando e Mbélo) pendant qu'il étudiait au Département de Français-Linguistique Africaine à l'Institut Supérieur Pédagogique de Mbandaka.
Il convient tout de suite de signaler que la langue séNgele a déjà pu bénéficier d'une étude descriptive, mais encore inédite. Il s'agit du mémoire de licence spéciale présenté par Niyibizi (1987) à l'Université Libre de Bruxelles. D'autres études connues sont des articles portant sur la négation (Nkangonda 1988), la finale de l'infinitif (Ilonga 1991) et les titres de noblesse (Ilonga 1994). La langue des BaséNgele, le keséNgele, apparaît dans la classification référentielle de M. Guthrie sous le sigle C33. Hulstaert (1993:406), sans doute pour des raisons de voisinage avec les parlers móngo du Sud, tels que Bolendo (Nkangonda 1990), Bolóngó (Hulstaert 1993), Bokongo et Mbiliakamba (Motingea 1999), reprend le keséNgele parmi les dialectes móngo avec comme numéros 224. Les BaséNgele sont organisés en quatre principaux groupements suivants: Bokóté, Ngongo, Mpenge et Mbélo. A ceux-ci il convient d'ajouter le petit groupement de Ngomo qui voisine avec celui des Mpe et qui en a subi une influence linguistique. Il faut surtout noter qu'au sud-est du Lac Maindombe, au-delà des Ntómbá Njálé (225) et des Iyémbé-sud (239) existe un groupe non-séNgele connu également sous l'appélation Mbélo et auquel Hulstaert attribue le n° 246 dans sa dialectologie. Selon M. Epámpia Mbó Wato et son frère cadet Ilónga Bosenge (1994), ces Mbélo du Territoire d'Oshwe parlent une langue différente du keséNgele. Cette affirmation reste difficile à vérifier parce qu'il n'existe pas dans la documentaion d'archives de notes en rapport avec ce numéro 246. Toutefois d'après ces témoins originaires de Bekili (Mekiri officiellement) du groupement Ngongo, il s'agit d'un parler nkundó à ranger avec ceux des Mbílíánkamba (245), Batíto (248) , Bolóngó (252) et Bolendo (251). Nous pensons en définitive, que cette région frontalière du domaine mérite de bénéficier d'une enquête linguistique minitieuse de terrain.
La langue des BaséNgele s'écarte tout de même assez notablement de ces dialectes móngo - nkundo du bantou C60 tant sur le plan de la grammaire que du vocabulaire. Pour une vue générale sur les langues du Maindombe, on peut se référer à l'étude de géographie linguistique réalisée par Detienne (1984

Abstract
Our present survey is based mainly on the notes let by Hulstaert and kept in the Center Aequatoria of Bamanya - Mbandaka (Rép. Dém. of Congo). These notes are based on the informations by Mr Mpénjá and Bandua BáNgendia, from Ntando e Mbélo and by Mr. Empámpósa from Ibándá. One finds otherwise in the sentences some similarity to the dialect of the Mpenge. I could control in March 1997 all these data by Mr BaNgóoNkana BobaNgé from Mpolé, village situated at 16 km of Ntando e Mbélo while he studied at the Departement de Linguistique Français-langues africaines of the Institut Supérieur Pédagogique at Mbandaka. 
The séngele language could already benefit from a descriptive unpublished survey: a special graduation paper presented by Niyibizi (1987) at the University of Brussels. Other known studies are the articles focusing on the negation (Nkangonda 1988), the final of the infinitive (Ilonga 1991) and the titles of nobility (Ilonga 1994). The language of the BaséNgele (keséNgele) appears in the referential classification of M. Guthrie under the C33 acronym. Hulstaert (1993:406), probably for reasons of neighborhood with the southern móngo dialects, as Bolendo (Nkangonda 1990), Bolóngó (Hulstaert 1993), BokoNgó and Mbiliakamba (Motingea 1999), takes the keséNgele among the móngo dialects (number 224). The BaséNgele are organized in four main groupings: Bokóté, Ngongo, Mpenge and Mbélo. To these must be added the small groupe of Ngomo that neighbours with the Mpe and that underwent its linguistic influence. It is necessary to note especially that to the southeast of the Lake Maindombe, beyond the Ntómbá Njálé (225) and of the Iyémbé-South (239) exists a non-séNgele group (known also under the Mbélo appélation and to which Hulstaert assigns the n° 246 in his dialectology). According to M. Epámpia Mbó Wato and his younger brother Ilónga Bosenge (1994), these Mbélo of the Territory of Oshwe speak a language different of the keséNgele. This affirmation remains difficult to verify because it doesn't exist a documentation in the archives in relation with this number 246. However according to these witnesses from Bekili (Mekiri officially) of the Ngongo grouping (a nkundó dialect) it is to arrange with those of the Mbílíánkamba (245), Batíto (248) , Bolóngó (252) et Bolendo (251). We finally think, that this border region of the domain should benefit from a linguistic investigation.
The language of the BaséNgele departs considerably of the móngo-nkundo dialects of the Bantu C60 group as regarding to the grammar and the vocabulary. For a general view on the languages of the Maindombe, one can refer to the linguistic geography survey by Detienne (1984). 


MEEUWIS M., La " Grammaire et Vocabulaire du lingala ou langue du Haut-Congo " d'Egide De Boeck de 1904. Commentaires historiques, présentation et texte, 327 - 421

Résumé
Dans cet article on présente une reproduction photographique de la " Grammaire et Vocabulaire du lingala ou langue du Haut-Congo de Egide De Boeck de 1904. Dans une introduction, M.Meeuwis décrit le contexte de cette grammaire, en le situant dans l'histoire et l'évolution globales du lingala ayant en tête la procédure de la planification linguistique de "en-haut" que De Boeck, avec d'autres, a appliqué à cette langue. En supplément on donne une bibliographie (non-exhaustive) des anciennes publications de De Boeck. 
Mots-Clés : Grammaire, Vocabulaire, lingala, Haut-Congo, Egide De Boeck, planification linguistique 

Abstract
This article offers a photographic reproduction of Egide De Boeck's 'Grammaire et vocabulaire du lingala ou langue du Haut-Congo' of 1904. In an introduction, M. Meeuwis contextualizes this publication, situating it in the history and development of the Lingala language and linking it up with the process of linguistic planification 'from above' which De Boeck, among others, set out to apply to the language. In addition, information is provided on De Boeck's early bibliography, although no exhaustiveness is aspired for this purpose.
Keywords: Grammar, vocabulary, lingala, Haut-Congo, Egide De Boeck, language planification









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